Wednesday, August 1, 2012

La Mort Du Papillon De Nuit.

Nebuleuse Planetaire NGC6302 (NASA).
. . .Et l'immensité noire
et sombre des soleils,
Fait rire rouge d'eau
les étranges vermeils
Des pourpres papillons
mourant comme les fleurs
. . .


Par Bernard De l'Océan



Le temps lent et monotone, 
Dans le silencieux automne, 
D'un immense soleil d'or, 
En larme en aiguille, bleu 
Dans l'ombre couleur de feu, 
Pèse à la mer qu' il endort. 

II 
Son long torrent d'amertume, 
Dans l'ombre couleur de brume, 
En pâle scintillement, 
D'une lueur inouïe, 
Fait d'une larme de pluie, 
Briller comme un diamant, 

III 
L'ocean bleu pale et livide 
Vague comme un papillon vide, 
Qui sous l'azur fait une fleur 
Sur la lumière que ternit 
L'immensité noire de nuit 
De ce feu pâle de couleur. 

IV 
Dan l'eau d'argent qui la flétrit, 
Une forme frêle frémit, 
Pourpre remue avec lenteur. 
On dirait comme une anémone, 
La couleur du ciel la couronne, 
Laisse une tache de pâleur, 


Qui doucement comme un rêve de pierre 
Etrangement d'une grande lumière, 
Faisant rougir sa forme dans le vent; 
Immensément d'une grande tristesse, 
Immensément se lève et puis se baisse 
Dans un sublime et large mouvement. 

VI 
Pâle on dirait sur l'océan une ombre, 
Qui phosphorant comme une blancheur sombre, 
En s'épanchant lente à s'épanouir, 
Dans la lumière immense et violette 
De la mer, fait la frêle marionnette 
D'un papillon profond comme un soupir. 

VII 
Triste et multiplié dans les prismes du rêve, 
Que fait en s'épanchant l'onde qui le soulève 
Sur des cercles de nuit et d'immobilité, 
Il ferme lentement dans l'eau rouge de sang 
Sa grande aile de vie et d'éblouissement 
Dans une naturelle et plastique unité. 

VIII 
Et l'immensité noire et sombre des soleils, 
Fait rire rouge d'eau les étranges vermeils 
Des pourpres papillons mourant comme les fleurs: 
En circulation d'onde pâle d'écume, 
Lentement, lentement, dans l'ombre se consume, 
L'océan qui remue en vagues de rumeurs. 

IX 
Tout doucement dans un grand crépuscule 
On voit brûler sur le jour qui recule, 
En larme d'or son aile immensité, 
Qui sous le ciel immense de couleur, 
Voici pleurer éblouissante pleur, 
En multitude à ce feu de clarté. 


Pâle et sanglant, fixe, bleu sur le sable, 
On voit briller sa mort inéluctable, 
Dans l'océan s'inonder de soupir, 
Comme un voilier d'ambre pâle de brume 
Qui sous les feux de la nuit se consume 
D'ombre de vie sous l'étrange mourir. 

XI 
L'immense nuit monte et s'avance, 
Dans un sanglot lent de silence, 
Large comme un océan noir, 
Et feuillolante comme un feu, 
Fait phosphorer dans le flot bleu, 
Un papillon, chargé de soir, 

XII 
Qui devient éblouissement, 
En lumineux scintillement 
Bleu et semblable à l'infini, 
Comme une goutte s'évapore, 
Sous le soleil qui la colore, 
Dans sa lumière s'abolit. 

XIII 
Au ciel brûlant comme un rêve, 
En vent étrange il s'élève, 
En rose d'obscurité, 
Tel une ombreuse pâleur, 
D'une immuable splendeur 
Immense d'éternité. 

XIV 
Pâle de vie et de mort, 
Fuyant dans le vide d'or 
En anémone de nuit, 
D'une étincelle d'argent 
Dans le ciel de l'océan 
Immense sur l'ombre fuit. . . 

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