Thursday, August 2, 2012

Le sacre du printemps.

Le sacre du printemps: Galaxie M104.
. . .Les stellaires candeurs
ruisselant de savoir
. . .


Par Bernard De l'Océan




Sous un soleil étrange et sombre, 
L'obscurité pâle de l'ombre 
Fait croître dans d'obscurs sommeils, 
Une flamme qui peu à peu 
Immense de nuit et de feu 
Ouvre d'éblouissant vermeils. 

II 
Et sur le ciel d'azur et d'or 
Dans un resplendissant essor 
En couleur pourpre de lumière, 
En songe d' immobilité, 
L'étrange d'ombre et de clarté 
Conçois la déesse de pierre, 

III 
Qui dans la brume d'un nuage, 
Ascension qui d'âge en âge, 
En crescendo universel, 
De la matière consumée 
exhale ineffable pensée, 
Un intérieur spirituel. 

IV 
Comme une vague rêverie 
Elle apparaît, sombre de vie 
Et ses immenses cheveux d' Eve, 
Depuis l'étoile qui rayonne 
L'ombre splendide qui la donne 
En nuées de lueurs élève, 


Le rouge étrange qui rend ivre 
L'océan rose qui se livre, 
De sa forme phosphorescente, 
Tel un azur ferait fremir 
Une aube lente de soupir 
A rendre d'ombre éblouissante, 

VI 
la transparence lumineuse 
De sa quiétude ténébreuse 
Qui s'accoutume à ce pouvoir, 
Quand le ciel fait sur l'immobilité 
Pleuvoir un sang torride de clarté 
Et l'animer sous son pâle mouvoir. 

VII 
De la lumière immense de la vie, 
Qu'on voit briller étincelante en pluie 
D'obscurité, sur un premier vermeil, 
Dans la grandeur d'un sombre sacrifice, 
Quant s'allumant sous l'étrange supplice, 
Sous les rougeurs constellées du soleil, 

VIII 
Vient la pâleur d'une larme pyrique 
Qui lentement à enflammer s'applique 
La jeune fille aux cheveux océans, 
Quant ruisselant en mouvements sa vague 
Fait d'une idée à l'impression vague 
Cristalliser les couleurs du printemps. 

IX 
En multitude immuable et tacite 
D'étoiles d'or que le sombre suscite 
Elle épanouit pourpre contre le vent, 
Rêve que teint une aube qui s'allume, 
Dans le silence une aurore de brume, 
Un infini de paupières d'argent, 


Bleu, sur le ciel aux lumières des marbres 
Qu'on voit briller aux mobiles des arbres 
En êtres bruns et pâles de diamants, 
Quand dans l'azur en farouche volute 
L'immensité contre le sombre lutte 
A s'affranchir d'infinis mouvements. 

XI 
Quelle chaleur commence d'éblouir 
L'obscurité immense de mourir 
Et quel vivant célèbre ce pouvoir, 
Quand sur le ciel des multiples idées 
S'ouvre le vol des flèches étoilées 
Au point obscur du splendide mouvoir, 

XII 
Que l'être Eole et vermeil à venir 
Dans des douleurs nymphes qui font frémir 
Jette la nuit au pâle du solstice, 
Lorsqu'on voit s'avancer immense de silence 
La figure fragile et blême qui s' élance 
A l'éblouissement de sa pourpre complice? 

XIII 
Est-ce un songe immobile étincelant de nuit, 
Un éclaboussement d'ombre qui s'éblouit, 
Dans les profondeurs d'or rives qui se font vaines? 
La mer à s'agiter sous l'immensité d'ombre, 
A faire feuilloler l'obscurité qui sombre, 
Phosphore étrangement de lumières sirènes. 

XIV 
Et la violette pâle aux yeux illuminés 
Bleus, sur l'immensité des liquides clartés, 
Frémit immensément à sentir l'ombre d'or 
Des aurores d'argent qui s'élèvent moroses 
Et rêve de lueurs sous les étoiles roses: 
Mourir dans le soleil immobile qui dort. . . 

XV 
A voir l'immensité de l'ombre se ternir 
Dans une obscurité qui brûle de souffrir 
Les stellaires candeurs ruisselant de savoir, 
Sentir immensément monter, forces d' écumes, 
Les éblouissements qui se lèvent des brumes 
En intériorités qui songent concevoir, 

XVI 
N'est pas sembler périr au contraire de vivre 
Si l'on arrive au terme étrange qui rend ivre 
De rêves sidéraux les immenses lascifs; 
Lorsqu'on doit jusqu'au soir être jusqu'à l'absence 
Sous une immensité de feu et de silence 
Que la nuit fait frémir en songes récessifs. . . 

XVII 
Si l'immobilité du rêve se fait d'or 
Pour songer de plus loin dans l'ombre qui s'endort 
A tout ce qui devient mobile de lumières, 
Et quérir qui demeure à l'ingénuité 
Sous le soleil immense et pâle de clarté 
Afin d'ouvrir aux jours leurs ailes éphémères, 

XVIII 
Lorsque en ascensions mobilement lointaines, 
Les voici s'élever où pleurent les fontaines 
D'étoile à la pâleur des astres lactéscents. . . 
Hélas rien ne leurs font ces aubes de lueurs 
Même si sur le ciel des liquides rumeurs 
Viennent donc à régner les éblouissements. . . 

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